7 % des cadres se trouvent en situation de handicap – le plus souvent invisible. Ce sont majoritairement des hommes (55 %), âgés de 35 à 54 ans (54 %), d’un niveau d’études au moins égal à bac+5 (42 %). L’observatoire de l’Apec s’est associé à l’Agefiph pour évaluer l’intérêt pour les managers de révéler ou non leur condition à leurs collaborateurs. Si les cadres en situation de handicap rencontrent les mêmes obstacles que les autres travailleurs dans le même cas, ils se heurtent néanmoins à des problématiques spécifiques. À la crainte de stigmatisation et du ralentissement de leur carrière s’ajoutent en effet les représentations liées à la fois au handicap et à la performance attendue de la part d’un responsable. D’ailleurs, les aménagements induits par une situation de handicap sont jugés incompatibles avec les exigences de cette catégorie de salariés allant même jusqu’à porter atteinte à leur sentiment de légitimité. Les cadres tendent ainsi à tenir leur handicap confidentiel et à ne le révéler qu’en dernier recours, alors que la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) pourrait leur apporter des conditions de travail plus adaptées. L’étude pointe une méconnaissance de ce titre et en rappelle les avantages, parmi lesquels :
- les aménagements organisationnels et techniques ;
- la bonification du CPF ;
- l’allongement de la durée de préavis dans le cas d’un licenciement ;
- le gage de sécurité en cas de dégradation de l’état de santé ;
- l’accès à l’obligation d’emploi de travailleur handicapé (voir notre fiche technique sur l’OETH).
